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Monsieur Frémont, piano

Arnaud Frémont chante et écrit depuis longtemps.
 

Il prit dans son adolescence des cours de guitare avec un professeur hard-rocker aux cheveux frisés qui lui apporta les rudiments nécessaires pour s’accompagner au chant. L’habitude fut lancée d’écrire des textes et de composer de timides chansons.

Ensuite, au cours de sa formation de comédien à la
Comédie de Reims, en un temps de grandes libertés, durant lequel toute personne travaillant au théâtre possédait le code de l’alarme d’entrée, il ne fut pas rare pour lui de se retrouver seul dans ce grand théâtre, certains dimanches ou soirs tardifs, et de s’adonner
à des élucubrations sur l’un des pianos du lieu, parfois durant cinq heures d’affilée.
 

C’est à cette période, en 1999, qu’il chanta pour la première fois en public, à l’occasion d’un tour de chant composé de reprises (Brel, Barbara, Dutronc…), accompagné au piano par Valérie Cortesse.
 

Par ailleurs, il prit des cours de chant lyrique, afin de se fortifier le caisson. Les spectacles de théâtre suivaient leur cours, et aux temps de pause et avec les années, rythme fut pris de se mettre au piano dès qu’un moment le permettait.
 

Au moment de son existence parisienne, qui dura deux ans, il trouva le moyen d’accompagner une chanteuse au clavier, avec un batteur virtuose et un guitariste fou, lors de dates jouées dans des circonstances désopilantes dans les bars de la capitale.
 

Un jour Arnaud Frémont fit une rencontre importante : Roland Bourbon, grand ordonnateur de la compagnie Fracas (Bordeaux), et non moins grand batteur accompagnant Nicolas Jules et Bancal Chéri. Rencontre humaine précieuse, rencontre musicale décisive, puisqu’ils montent ensemble le groupe Monsieur Frémont avec également un guitariste – Eric Proud et une altiste-bassiste – Emmanuelle Bouriaud, groupe qui, à ce jour, a eu le privilège de jouer deux fois (2019 et 2020). Mais c’est déjà la concrétisation d’un rêve.
 

Fort de cet élan, le drôle se met en tête de monter un tour de chant au piano (sans toutefois abandonner l’idée du groupe). Cela s’appelle toujours Monsieur Frémont, mais seul au piano.
Ce travail lui permet d’aborder la « forme chanson » dans son épure, de chercher comment une chanson tient debout avec une voix, un piano, une interprétation.

 

Cette occupation est l’objet d’un travail quotidien et acharné, et est devenue au fil des années partie intégrante d’un mode de vie. Louis Jouvet disait que la vocation n’existe pas dans son sens admis généralement, - « dès l’âge de huit ans j’ai su que je serai comédien », ou « J’ai compris à dix ans que la musique m’appelait » - que la vocation est ce qui vient avec les années d’apprentissage et d’expérience, lorsque l’on en vient à comprendre que oui, effectivement, sa voie est devenue de jouer, son chemin d’écrire et chanter.

Monsieur Frémont sait qu’il continuera d’écrire des chansons, succès ou non.

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